Les pays d'Europe déclarent leur soutien au gouvernement kosovar et essaient de ne pas voir qu'une élite mafieuse est arrivée au pouvoir, a constaté lundi l'eurodéputé Pino Arlacchi, ex-directeur exécutif de l'Office de l'Onu (de 1997 à 2002) pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (OCDPC).
"J'ai étudié la mafia au Kosovo, ce qui veut dire, au fond, le gouvernement kosovar. A mon sens, l'attitude des pays européens est ambiguë. D'une part, ils déclarent leur soutien au gouvernement kosovar, de l'autre, ils tournent la tête pour ne pas voir qu'une élite maffieuse est arrivée au pouvoir au Kosovo", a déclaré M.Arlacchi lors d'un point de presse à RIA Novosti.
Et d'ajouter que le Kosovo "devenait une source constante de nouvelles désagréables".
"Nous préconisons une lutte plus énergique contre la criminalité au Kosovo", a souligné l'eurodéputé.
Selon lui, le Kosovo est le "centre de la criminalité en Europe, plaque tournante du trafic d'héroïne afghane", même si, a rappelé M.Arlacchi, la mission européenne de justice et de police EULEX y travaille depuis plusieurs années déjà.
Le 17 février 2008, les autorités albanaises du Kosovo ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe.
La Serbie conteste la proclamation d'indépendance de sa province méridionale. La Russie, la Chine, l'Inde et plusieurs autres puissances se sont opposés à cette démarche, la qualifiant de violation de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui proclamait l'intégrité territoriale de la Serbie.